Le traitement du bruxisme, c'est d'abord prendre conscience que l’on serre les dents et à essayer de s’en empêcher pendant la journée.
Si cet autocontrôle ne suffit pas, notamment la nuit, il repose principalement sur le port d’une gouttière. Réalisée à partir d’une empreinte des mâchoires, cette gouttière destinée le plus souvent à recouvrir le maxillaire supérieur, empêche les dents du haut d’entrer en contact avec celles du bas. Elle permet non seulement de protéger les dents naturelles des usures, mais aussi d’éviter les fractures des prothèses fixes ou amovibles (couronnes, bridges ou implants). Elle prévient également le déplacement des dents, favorise la détente des muscles et réduit le nombre d’épisodes de bruxisme. Le succès de cette thérapeutique dépend essentiellement de l’observance du patient. Pour favoriser sa collaboration, les gouttières doivent être confortables et bien ajustées. De ce fait, une attention particulière sera portée à la stabilité ; la gouttière doit être facile à insérer et à retirer, sans pouvoir être délogée par les forces générées lors des épisodes de bruxisme ou par la simple mobilisation des tissus mous (joue, lèvres, langue).
La gouttière sera uni-maxillaire, le plus souvent à la mâchoire supérieure. L’arcade choisie doit être la plus stable des deux.
La gestion du bruxisme, compte tenu de son étiologie multifactorielle et sa succession de périodes actives et de rémission, implique que des moyens simples, non invasifs, réversibles et peu onéreux soient d’abord mis en œuvre. Les gouttières occupent donc une place de choix dans la gestion du bruxisme.
Le patient va user la gouttière en bruxant, il est donc nécessaire d’établir une maintenance au moins une fois par an pour contrôler cette usure et par conséquent les rapports inter-maxillaires. Dans les cas sévères, l’injection de toxine botulique dans les muscles masticateurs ou des traitements médicamenteux peuvent être proposées. Dans tous les cas, le stress étant la cause principale du bruxisme, il est conseillé de diminuer tous les facteurs favorisants (thé, café, coca-cola, tabac ou alcool), de faire de l’exercice physique et d’éviter les dîners copieux. La relaxation, type sophrologie ou yoga, la kinésithérapie, l’ostéopathie ou l’acupuncture peuvent agir sur les contractures et les douleurs musculaires associées.
par le Dr Sandy Cohen, chirurgien-dentiste à Paris 16ème
- Identifiez-vous pour poster des commentaires