La cohésion du matériau le rend plus apte à s’utiliser dans des situations cliniques critiques dans lesquelles les parois de soutien sont plus aléatoires. En effet on constate qu’il n’est pas nécessaire d’utiliser des membranes armées pour le maintenir au sein du site.
Fig 14
L’utilisation sur crête est possible. Par exemple, sur ce site 11 qui est caractérisé par un seul mur. Une coupe radiologique transversale montre le résultat obtenu (Fig.14).
Fig 15
En apposition sur un site de 45, un recouvrement implantaire est décidé en sur contour (Fig.15, Fig.16)
Fig 16
À six mois, nous observons sur le Cone Beam la densification osseuse obtenue en sur-contour sur le site 45 implanté. Un autre cas montre en situation comparative le gain obtenu dans une situation correspondant à un mur sur 45 (Fig.17).
Fig 17
Chez une adolescente présentant une édentation des sites 43 à 46, la mise en place des implants a été réalisée avec apport de MPM (Fig.18)
Fig 18
Sur les sites correspondant à une crête résorbée, les comblements en sur-contour sont particulièrement sensibles aux variations de mouvements. Le résultat au 6ème mois montre la stabilité de la reconstruction.
Fig 19
Sur un site de 11 présentant une disparition du pan osseux vestibulaire (Fig.19), l’apposition de MPM a suffit pour redonner un soutien à la muqueuse attachée et un volume implantaire osseux satisfaisant (Fig.20).
Fig 20
Sur le plan opératoire, ce type de reconstruction par MPM est simple, elle doit être conformée au site par un appui à la compresse.
Sur les sites à deux parois représentés par un défect vestibulo-palatin, la reconstruction par MPM est également possible (Fig.21).
Fig 21
Pour ce type de cas, l’intimité de la conformation au site doit être totale. Un excès du sur-contour est toujours souhaitable, il convient de considérer qu’en sur-contour, comme tout autre élément greffé, la perte osseuse peut se situer de l’ordre du 1/3 de volume. Dans ce cas particulier, la reconstruction est faite par une MPM avec os allogène Biobank® (Fig.22).
Fig 22
Fig 23
Les sites sinusiens (Fig.23) sont traditionnellement les plus faciles à combler en technique MPM. Celle-ci permet de sécuriser le geste chirurgical. Elle évite la perte éventuelle de matériau de comblement par franchissement d’une muqueuse sinusienne accidentellement perforée tant la cohésion de la MPM est grande.
Fig 24
Fig 25
Le scanner de contrôle (Fig.24, Fig.25) montre la précision de logement de la MPM lors d’un abord latéral du sinus. Nous observons une absence de migration des grains. Ce type de reconstruction est efficace et reproductible.
Les cas les plus complexes à traiter sont les cas de sur contour dans lesquels les risques de mobilité des appositions de greffons par granules sont grands. Le site lingual mandibulaire est de ce fait l’illustration typique du cas complexe. Sur le cas présenté, nous pouvons observer sur le Cone Beam de départ un défect lingual secondaire à une perte du pan lingual lors de l’avulsion de la dent (Fig.26, Fig.27)
Fig 26
Fig 27
Lors de la réentrée au 6° mois, nous constatons que la crête mandibulaire est régulière et large. Elle présente deux versants : l’un initial, l’autre reconstitué par la MPM avec Osteon® (Fig.28).
Fig 27
Fig 29
Fig 30
Le Cone Beam de contrôle montre le sur-contour réalisé dans la verticalité de la crête montrant une reconstitution à un pan (Fig.29, Fig.30).
Fig 31
Le forage osseux sur le site montre la cohésion du résultat de la greffe (Fig.31). Nous observons, à la fois, le site de la MPM et le site osseux qui sont tous les deux préparés pour recevoir le fut implantaire.
Fig 32
L’implant est placé dans le site. La partie linguale du site est essentiellement le fruit de la MPM avec Osteon® et la partie vestibulaire représente la portion de site originel osseux résiduel post extractionnel (Fig.32).